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Produits locaux : quand l’origine stimule l’achat des produits bio


« Bio et local, c’est l’idéal ». Cette punch-line, soutenue depuis des années par les promoteurs de l’agriculture biologique, s’impose aujourd’hui comme un relais de croissance prioritaire selon l’étude dévoilée par Opinion Way à l’occasion des B.I.ON’Days, un événement organisées du 9 au 11 juin par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes.



Le bio ne suffit plus. A l’heure où les scandales alimentaires, comme la très récente affaire du sésame contaminé (lire à ce propos l’enquête de nos confrères de Process Alimentaire), tendent à discréditer le label AB, les opérateurs recherchent de nouveaux leviers pour renouveler la confiance auprès des consommateurs. L’étude Opinion Way, dévoilée en avant-première à l’occasion des B.I.ON’Days le 10 juin, s’est ainsi intéressée à tester plusieurs éléments de réassurance auprès des consommateurs. La promesse de l’origine locale, ou à tout le moins française, s’avère clairement la plus pertinente pour répondre aux nouvelles préoccupations environnementales et sociétales des Français.


8 à 10 points d’intention d’achats supplémentaires pour le local


D’après l’étude, le niveau de transformation d’un produit bio et son lieu de production sont deux éléments qui suscitent la méfiance des consommateurs. Si 88 % des sondés font confiance aux produits bio français, ils sont seulement 37 % à se fier aux denrées labelisées AB élaborées en dehors de l’Union européenne. D’ailleurs, à choisir entre les deux les deux promesses, bio ou local, la préférence va clairement aux aliments fabriqués à proximité pour 67 % des sondés par rapport aux produits labellisés AB (33 %).


L’étude a par ailleurs mesuré les intentions d’achats supplémentaires pour un produit bio lorsqu’il est associé à une autre promesse. Sur les produits frais par exemple, la mention locale fait bondir la part d’acheteurs de 8 points. Pour les produits d’épicerie, l’augmentation est de 7 points et pour les boissons, de 10 points ! Les promesses « made in France » ou « fabriqué par une entreprise familiale ou une PME » obtiennent des résultats similaires, quoique légèrement en deçà de la mention locale. A contrario, la promesse d’un emballage vertueux ou la vente en vrac n’apporte pas d’avantages supplémentaires d’après l’étude. « L’emballage écologique est considéré comme un prérequis sur les produits bio », explique Delphine Michaut, directrice conseil marketing grande consommation chez Opinion Way.




Le consommateur prêt à payer 20 % à 30 % plus cher pour du bio local


L’étude est allée encore plus loin. Elle a demandé quelle hausse de prix les consommateurs étaient prêts à payer pour les différentes promesses testées. Les résultats sont ici encore bigrement intéressants. Par exemple, pour un produit frais comme un pack de yaourt, vendu à 2 € en conventionnel, les acheteurs se disent prêts à payer 2,34 € s’il est bio, soit une hausse de 17 % par rapport à son prix initial. Mieux, ils acceptent de débourser 2,47 € s’il est « bio et local » ou « bio et fabriqué par une entreprise familiale », soit une augmentation de 24 %. La hausse demeure importante mais plus modérée, à 2,40 €, pour un produit « bio et français ».


Toutes catégories alimentaires confondues (frais, épicerie et boissons), les hausses de prix varient ainsi entre 20 % et 30 % pour la double promesse du bio et de l’origine, confirmant la forte appétence de nos concitoyens pour le made in France et pour des produits et entreprises de proximité. A l’inverse, l’emballage écologique et le vrac ne justifie pas de hausse de prix par rapport à un produit standard.





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